Chercheur postdoctoral en chimie physique expérimentale des hydrates de gaz naturel

L’Ifremer

Reconnu dans le monde entier comme l’un des tout premiers instituts en sciences et technologies marines, l’Ifremer s’inscrit dans une double perspective de développement durable et de science ouverte. Il mène des recherches, innove, produit des expertises pour protéger et restaurer l’océan, exploiter ses ressources de manière responsable, et partager les connaissances et les données marines afin de créer de nouvelles opportunités pour une croissance économique respectueuse du milieu marin.

Présents sur toutes les façades maritimes de l’hexagone et des outremers, ses laboratoires sont implantés sur une vingtaine de sites dans les trois grands océans : l’océan Indien, l’Atlantique et le Pacifique. Pour le compte de l’Etat, il opère la Flotte océanographique française au bénéfice de la communauté scientifique nationale. Il conçoit ses propres engins et équipements de pointe pour explorer et observer l’océan, du littoral au grand large et des abysses à l’interface avec l’atmosphère.

Ouverts sur la communauté scientifique internationale, ses 1500 chercheurs, ingénieurs et techniciens font progresser les connaissances sur l’une des dernières frontières inexplorées de notre planète ; ils contribuent à éclairer les politiques publiques et à l’innovation pour une économie bleue durable. Leur mission consiste aussi à sensibiliser le grand public aux enjeux maritimes.

Fondé en 1984, l’Ifremer est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), dont le budget avoisine 240 millions d’Euros. L’institut est placé sous la tutelle du ministre chargé de la recherche, du ministre chargé de la mer et du ministre chargé de l’environnement.

L’UMR 6538 Geo-Ocean est une nouvelle Unité Mixte de Recherche, avec trois tutelles principales : le CNRS (avec un rattachement principal à l’INSU), l’Université de Brest (UBO) et l’Ifremer, et avec une tutelle secondaire : l’Université de Bretagne Sud (UBS).

Les compétences scientifiques et techniques de Geo-Ocean se déclinent en thématiques de recherche qui sont traitées dans un fort contexte de collaboration nationale et internationale et en partenariat avec l’industrie. Les grands défis scientifiques et sociétaux de Geo-Ocean sont :

• Observer, comprendre et modéliser nos systèmes littoraux et côtiers pour mieux les gérer et les protéger face aux changements climatiques et impacts anthropiques cumulés
• Pousser les frontières de l’observation et compréhension des processus actifs (tectoniques, volcaniques, sédimentaires, et chimiques) en milieu marin
• Définir et comprendre les hétérogénéités, la dynamique, les interactions au sein des enveloppes terrestres et leur impact sur la géodynamique et les mouvements verticaux des domaines océaniques
• Identifier les relations entre le vivant et son environnement géologique à toutes les échelles de temps et de l’espace
• Orienter l’accès de la société aux ressources marines de manière durable et responsable

Au sein de cette Unité, l’équipe Cycle Biogéochimiques Et Ressources (CYBER) s’intéresse aux flux de matière et d’énergie entre la lithosphère océanique et l’hydrosphère. Les actions de recherche sur ces différentes enveloppes et leurs interfaces sont menées via des approches géologiques, géochimiques, et numériques afin de comprendre les échanges et les mécanismes de transfert jusqu’à l’océan ouvert, et la formation des ressources potentielles des grands fonds (ex. ressources minérales, hydrogène naturel). Elle s’intéresse aussi à l’étude des cycles biogéochimiques des océans profonds et de la Terre ancienne. L’équipe intègre une composante technique transversale dans les domaines des mesures physico-chimiques in situ et ex situ, et le développement de traceurs biogéochimiques dans la colonne d’eau, les fluides, les sédiments et les roches.

• Missions principales  

La principale responsabilité du chercheur consiste à travailler avec le chef d’équipe CYBER et à soutenir le responsable scientifique du projet de recherche ANR Hydraclay. L’objectif principal du programme de recherche Hydraclay est d’étudier comment la minéralogie des sédiments et la salinité du fluide interstitiel affectent la formation et la croissance des hydrates. Ce projet vise à améliorer la précision des modèles géophysiques couramment utilisées pour estimer le méthane lié aux hydrates, en intégrant des mécanismes de formation détaillés et l’occupation des cages à l’échelle nanométrique et microscopique, les facteurs minéraux et ioniques qui influencent la morphologie et la distribution des hydrates, et l’impact du débit de gaz sur l’occupation des cages.

Le travail du post-doctorant sera axé sur la compréhension des mécanismes de formation et d’accumulation des hydrates de gaz naturel dans les substrats géologiques, en particulier les argiles et les sables. Il s’agit de reproduire les conditions naturelles de formation des hydrates, notamment la stabilité thermodynamique, la géochimie des fluides environnants et la minéralogie des sédiments. La recherche vise à élucider l’influence de la minéralogie des sédiments et de la salinité du fluide interstitiel sur la formation et la croissance des hydrates.

En plus de son rôle principal au sein de l’équipe Hydraclay, le chercheur postdoctoral pourrait soutenir également les efforts du projet en aidant les membres de l’équipe (Ifremer, PHENIX et LLB) lors d’expériences de diffusion de rayons X et de neutrons à l’ESRF ou au Soleil Synchrotron. En outre, il/elle pourrait être impliqué(e) dans le développement d’un outil analytique adapté à la détection et à la caractérisation des hydrates de gaz à haute pression à l’aide d’ondes acoustiques.

• Activités principales

Il/elle sera responsable des expériences à haute pression en laboratoire pour étudier l’influence du débit de gaz sur la cinétique de formation des hydrates, la distribution et la morphologie (habitude) des matrices naturelles collectées dans la mer Noire.

Il/elle participera à la préparation et à la caractérisation des mélanges sable/argile et de leur teneur en eau/sel en collaboration avec le LLB et PHENIX.

Il/elle devra collaborer avec l’équipe ALMA afin d’intégrer les nouvelles données dans les modèles géophysiques existantes, en plus de tirer des conclusions à partir de cette intégration.

• Champs relationnels

En interne : les autres équipes Geocean, en particulier ANTIPOD et ALMA, les unités de recherche REM RDT et les autres unités de recherche et départements de l’Ifremer.

En externe : LLB (Laboratoire Léon Brillouin à l’UMR 12 CEA-CNRS), PHENIX (à l’Université de la Sorbonne, Paris), IUEM, et autres partenaires universitaires et de l’INSU. Également, des partenaires industriels externes ou des organisations internationales suite à la participation à des projets collaboratifs GeoOcean.

Profil recherché

Formation initiale, expérience professionnelle et compétences spécifiques :

• Doctorat en physico-chimie, thermodynamique, génie chimique, géologie, génie pétrolier ou équivalent.
  • soutenu au cours des trois dernières années
• Forte aptitude au travail expérimental, en particulier à haute pression
• Connaissance souhaitée des méthodes expérimentales pour l’étude des hydrates de gaz
• Expertise dans la mise en œuvre et le développement de méthodes analytiques
• Une expérience en sédimentologie, minéralogie et/ou thermodynamique serait bénéfique.

Qualités personnelles (savoir-être) :

• Capacité d’écoute et de propositions, sens du dialogue et qualités relationnelles
• Esprit de responsabilité ; rigueur scientifique et organisationnelle
• Sens de l’intérêt général, esprit d’équipe et autonomie
• Goût pour l’innovation et capacité à établir des collaborations

Conditions de travail

• Taux d’activité : 100 %
• Travail d’expérimentation en laboratoire et de valorisation des données
• Ifremer Centre de Bretagne (29 – Plouzané)
• Embarquement possible