Les shampooings antipelliculaires : Une experte répond à la question de leur efficacité

Pour comprendre le mécanisme des shampooings antipelliculaires, il est essentiel d’identifier d’abord les causes de la présence excessive de squames, c’est-à-dire de cellules mortes (pellicules) à la surface du cuir chevelu.

Il existe deux types de pellicules, à savoir les pellicules sèches et grasses. Pour les pellicules sèches, Bénédicte Dallemagne, responsable de la formation chez L’Oréal, explique que les cellules mortes sont un phénomène normal et se débarrassent naturellement. Cependant, dans le cas du psoriasis, le renouvellement cellulaire est perturbé, se produisant plus rapidement que d’habitude (10 jours au lieu de 21), avec un problème d’adhérence des cellules desquamatives, entraînant la formation de croûtes épaisses.

Selon l’experte, les pellicules grasses sont liées à la dermite séborrhéique, causée par le champignon Malassezia qui perturbe le microbiote. Ceci peut être associé à un excès de sébum, favorisant la croissance du champignon et entraînant des symptômes tels que des rougeurs et des démangeaisons. Les squames abondantes dans ce cas sont généralement diffuses et superficielles, concentrées dans les zones grasses du cuir chevelu.

Comment agissent les shampooings antipelliculaires ?

Les formules sont conçues en fonction des symptômes et contiennent divers actifs. Des antifongiques tels que le pyrithione de zinc, le disulfure de sélénium et la piroctone olamine aident à rééquilibrer le microbiote. Les agents kératolytiques tels que l’acide salicylique ou l’urée concentrée agissent sur l’hyperkératose, éliminant les squames et les croûtes. D’autres ingrédients tels que la glycérine, les céramides, le panthénol, le menthol, la sensirine et l’acide glycyrrhétinique agissent sur l’inflammation et préservent la barrière cutanée en apaisant les rougeurs, démangeaisons et brûlures.

Conseils d’utilisation des shampooings antipelliculaires :

Ces shampooings sont recommandés en complément ou en relais des traitements médicaux. En cas de crise aiguë, un traitement topique à base de kétoconazole peut être prescrit par un médecin. En traitement d’attaque, le shampooing antipelliculaire est utilisé deux ou trois fois par semaine, en alternance avec un shampooing doux. Il doit être appliqué sur le cuir chevelu légèrement humide, laissé agir pendant deux à trois minutes, puis rincé abondamment sous une charlotte en plastique de préférence.

Il est recommandé d’utiliser de l’eau froide ou tiède pour le rinçage, évitant l’eau chaude qui peut agresser le cuir chevelu et la tige capillaire. Lorsque la crise diminue, l’utilisation de l’antipelliculaire peut être espacée à une ou deux fois par semaine pour prévenir les récidives. Évitez les eaux calcaires, les produits colorants et les shampooings moussants excessivement.

Qu’attendre d’un shampooing antipelliculaire ?

Selon Bénédicte Dallemagne, ces shampooings sont utiles pour atténuer les symptômes des pathologies accompagnées d’états pelliculaires et en entretien pour éviter ou retarder le recours aux traitements médicaux. Il est important de noter que les pellicules sont une pathologie chronique, et bien que leur état puisse s’améliorer, les squames ne disparaîtront jamais complètement, revenant inévitablement.

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