Des chercheurs de l’Université de Nottingham, en partenariat avec Indestructible Paint, ont mis au point une peinture innovante contenant 2 % de digluconate de chlorhexidine (CHX) intégrée à une résine époxy transparente. Appliquée et durcie en quelques heures, cette peinture élimine quasi instantanément une large gamme de pathogènes — de Staphylococcus aureus à Escherichia coli, en passant par Pseudomonas aeruginosa, Candida albicans, et même des virus comme la grippe ou le SARS-CoV-2 — tout en conservant sa brillance et son adhérence d’origine, sans risque de lixiviation du biocide dans l’environnement.
Un procédé simple et robuste
La formulation combine un antibactérien déjà éprouvé en milieu médical et dentaire avec une résine époxy classique, appliquée sur toute surface dure non poreuse (métal, plastique, céramique). Après séchage à 60 °C pendant environ 90 minutes, le film résultant reste stable, résistant aux nettoyages répétés, sans altération de son aspect ni de ses propriétés mécaniques.
Efficacité prouvée en laboratoire
En conditions contrôlées, la peinture abat la quasi-totalité des colonies bactériennes en moins de 18 heures, même pour des souches résistantes. Les tests montrent également une action fongicide complète et une inactivation rapide de virus enveloppés, offrant ainsi un bouclier antibiofilm et antivirial durable.
Applications et perspectives
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Milieux hospitaliers : lits, tables d’opération, poignées, boutons poussoirs — pour réduire drastiquement les infections nosocomiales.
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Transports : sièges d’avion, wagons de train et bus, où les surfaces sont rarement désinfectées en continu.
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Aérospatial : cabines et instruments sensibles, profitant d’une surface stérile sans apport d’équipements lourds.
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Espaces publics et industriels : écoles, crèches, usines agroalimentaires — tout espace où la désinfection permanente reste un défi.
Atouts clés
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Coût maîtrisé : le digluconate de chlorhexidine est plus abordable que l’argent ou le cuivre couramment utilisés.
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Facilité d’application : s’applique au pinceau ou au rouleau comme une peinture traditionnelle.
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Durabilité : pas de relargage du biocide, pas de perte d’efficacité même après plusieurs mois et de nombreux nettoyages.
En phase de tests avancés, cette peinture antimicrobienne promet de devenir un standard pour protéger les surfaces critiques et limiter la propagation des agents infectieux dans les secteurs de la santé, du transport, de l’aérospatial et au-delà.