Un deuxième malade est décédé du choléra en Algérie, où 56 personnes ont été contaminées depuis début août par cette maladie qui s’est propagée à une région supplémentaire, a annoncé samedi le ministère de la Santé dans un nouveau bilan.
Selon les dernières analyses, « 56 cas de choléra ont été confirmés parmi les 171 cas hospitalisés depuis le 7 août 2018« , a fait savoir le ministère dans un communiqué. Aucun cas de choléra n’avait été détecté en Algérie depuis 1996, tandis que la dernière épidémie d’ampleur remonte à 1986.
Le précédent bilan de l’actuel épisode, communiqué à l’AFP vendredi, faisait état de 41 cas avérés, dont un décès, pour 88 cas suspects, répartis à Alger -5 malades confirmés- et dans trois wilayas (préfectures) alentour.
Un deuxième patient est décédé du choléra dans la wilaya de Blida (50 km au sud d’Alger), où 25 cas sont confirmés, a annoncé samedi le ministère.
Selon lui, un cas a été confirmé dans la wilaya de Médéa et un cas suspect recensé dans celle d’Aïn Defla, toutes deux jusqu’ici épargnées. Situées respectivement à 80 et 100 km au sud-ouest d’Alger, ces deux régions sont limitrophes de celles de Blida et Tipaza (70 km à l’ouest d’Alger), où la grande majorité des malades sont recensés.
Trois cas sont également avérés dans la wilaya de Bouira, à une centaine de km au sud-est d’Alger.
Selon le ministère, un contrôle « a révélé la présence du vibrion cholérique » dans une source de la wilaya côtière de Tipaza, où 12 cas ont été confirmés. La source « a été condamnée » et son eau « interdite à la consommation« .
Les autorités sanitaires excluaient jusqu’ici une contamination par l’eau, indiquant privilégier la piste d’aliments mal lavés, puis une propagation par contacts au sein des familles.
L’Algérienne des Eaux, établissement public, a assuré dans un communiqué que l’eau du robinet était « propre à la consommation » et pouvait être consommée « sans crainte« , alors que des messages alarmistes appelant à cesser de la boire se sont répandus ces derniers jours sur les réseaux sociaux.
Plusieurs médias algériens ont critiqué le délai mis par les autorités pour annoncer l’apparition du choléra.