Le Prix des droits de l’Homme de la République Française « Liberté-Égalité-Fraternité » pour 2019, remis par le Premier ministre du Gouvernement français, est ouvert aux candidatures.
Ce Prix, créé en 1988, est destiné à récompenser et à permettre de mener à bien, en France ou à l’étranger, des actions individuelles ou collectives de terrain, sans considération de nationalité ou de frontières, qui œuvre à la promotion ou à la protection des droits de l’Homme.
1 – Les organisations non gouvernementales, ou les candidats individuels, sans considération de nationalité ou de frontières, devront présenter une candidature correspondant à l’un des deux thèmes, au choix, de l’année 2019.
Cette candidature devra comprendre une action de terrain ou un projet, à mener en France ou à l’étranger.
• Thème n°1 : les jeunes défenseurs des droits de l’homme
A l’occasion du 30ème anniversaire de l’adoption, par l’Assemblée générale des Nations unies, de la Convention internationale des droits de l’enfant, la CNCDH a choisi de récompenser l’action de jeunes défenseurs et défenseuses des droits de l’homme, engagés à titre individuel ou dans des associations, pour la promotion et la défense des droit de l’homme.
L’expression « défenseur des droits de l’Homme » désigne toute personne qui, individuellement ou en association avec d’autres, œuvre à la promotion ou à la protection des droits de l’Homme. L’article 1er de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme (Résolution de l’Assemblée générale A/RES/53/144adoptée le 9 décembre 1998) dispose ainsi que « Chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international. »
Un défenseur ou une défenseure des droits de l’Homme est quelqu’un qui défend un droit fondamental, en son nom propre ou au nom d’une personne ou d’un groupe de personnes. Les défenseurs cherchent à promouvoir et protéger les droits civils et politiques ainsi qu’à promouvoir, protéger et mettre en œuvre les droits économiques, sociaux et culturels.
Si la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme ne définit pas de qualification particulière pour être défenseur des droits de l’Homme – chacun pouvant être un défenseur s’il le souhaite et agit en tant que tel – elle affirme néanmoins et sans ambiguïté que les défenseurs ont un certain nombre de responsabilités, auxquelles les candidats devront répondre :
Les défenseurs des droits de l’Homme doivent mener des actions non violentes.
On entend par jeune défenseur une personne âgée de moins de 18 ans (article premier de la CIDE sur la définition des enfants).Le concept de Jeune Défenseur est promu aux Nations unies par le Rapporteur Spécial sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme et le Comité des droits de l’enfant en raison de l’augmentation inquiétante des attaques et menaces qui frappent les jeunes défenseurs dans le monde.
Le Prix des droits de l’homme entend récompenser et honorer l’action d’un ou plusieurs d’entre eux.
• Thème n°2 : le devoir de fraternité
L’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme dispose que « Tous les êtres humains […] doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » Cette fraternité repose sur la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine, fraternité et dignité sont les fondements de l’universalité des droits de l’homme.
Dès lors, la mise en œuvre du principe de fraternité, puisqu’elle prend appui sur la dignité attachée à la qualité d’être humain, implique un effort de solidarité, le respect de l’autre, tolérance et bienveillance pour autrui, le rejet de toute attitude d’exclusion pouvant conduire notamment à des comportements à caractère raciste, le refus de recourir à la haine ou encore le refus de faire grief à quelqu’un de son appartenance à un groupe social, ethnique ou religieux, de son sexe ou de son âge. La fraternité revêt alors une dimension altruiste et se conçoit comme l’aptitude à reconnaître, accepter et accueillir l’autre dans toute sa singularité.
Dans cet esprit, peuvent faire l’objet d’une candidature les personnes ou organisations non gouvernementales portant un ou plusieurs projets qui ont pour objectif la mise en œuvre de l’impératif humanitaire qui consiste à porter secours et assistance aux personnes qui en ont besoin, quelles qu’elles soient, notamment à travers l’accueil inconditionnel.
Les projets peuvent également porter sur des actions de plaidoyer ou visant à défendre le devoir de fraternité et la liberté d’aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération d’origine, de religion, de situation sociale ou de statut administratif.
2 – Les cinq lauréats du Prix seront invités à Paris pour la cérémonie officielle.
Ils se verront remettre une médaille et se partageront la dotation globale de 70.000 euros allouée par la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, et destinée à mettre en œuvre leurs projets.
Les cinq lauréats suivants se verront décerner une médaille de « mention spéciale » par l’ambassadeur de France dans leur pays d’origine.
3 – Les candidatures devront se conformer au règlement du Prix.
Le règlement du Prix peut vous être communiqué sur demande. Vous le trouverez aussi sur le site Internet de la CNCDH : http://www.cncdh.fr/fr/prix/prix-des-droits-de-lhomme .
4 – Le dossier de candidature, rédigé en langue française, doit comporter :
a) une lettre de candidature présentée et signée par le président ou le responsable légal de l’ONG opératrice, ou par le candidat individuel ;
b) le dossier de candidature, joint au présent appel à candidatures et téléchargeable sur le site de la CNCDH : http://www.cncdh.fr/fr/prix/prix-des-droits-de-lhomme .
Ce dossier présente, en détail, les actions menées par l’association ou la personnalité individuelle.
c) Le cas échéant, une présentation de l’ONG opératrice (statuts, réalisation, etc.).
d) Les coordonnées postale et bancaire de l’ONG ou du candidat individuel.
Les candidats devront impérativement adresser leur dossier complet, avant la date limite de dépôt du 14 octobre 2019, au Secrétariat général de la Commission :
>> TSA 40 720 – 20 avenue de Ségur, 75 007 PARIS – France
>> ou par e-mail : cncdh@cncdh.pm.gouv.fr
Après proclamation des résultats par le jury, le Prix 2019 sera solennellement remis à Paris, par le Premier ministre, ou un autre ministre de la République française, autour du 10 décembre 2019.