À l’arrivée en France, les étudiants étrangers sont souvent perdus. Pour mieux les intégrer, le réseau d’associations étudiantes ESN (Erasmus Student Network) propose de les mettre en lien avec des Français, via la plateforme Buddy System. Vous pouvez ainsi, en vous inscrivant sur ce site Internet, parrainer un nouvel arrivant sur le campus.
Un engagement à prendre à cœur
S’engager à être parrain ou marraine, c’est une responsabilité. «Ce qui compte le plus, ce sont les premiers jours de l’étudiant en France. L’aider à trouver son chemin depuis la gare, l’accompagner dans ses recherches de logement et ses démarches administratives», décrit Marie, présidente d’eREIMSmus (section locale d’ESN à Reims). Une tâche en apparence facile, mais qui demande un minimum de disponibilité, d’autant plus que certains étudiants arrivent avant la rentrée scolaire.
Pour la rentrée 2016, l’objectif est de recruter 7.500 volontaires – étudiants, stagiaires ou jeunes actifs – dans les 34 villes du réseau ESN France. Pour aider les futurs parrains, ceux-ci «sont formés pendant l’été, car certains d’entre eux seraient bien démunis pour accompagner un étudiant à la CAF [Caisse d’allocations familiales]», sourit Marie, 23 ans, étudiante en M2 histoire à l’université de Reims.
Votre investissement, en tant que parrain, est «variable, cela peut rester une aide très ponctuelle ou devenir une réelle amitié», constate Louis, 24 ans, étudiant en M1 chimie à l’université de Besançon.
Un bon moyen de se faire des amis
Après un séjour Erasmus en Angleterre, Marie a voulu s’investir pour offrir aux étudiants étrangers l’accompagnement qu’elle aurait voulu avoir. «J’ai eu trois filleuls venus d’Allemagne, du Brésil et d’Italie; je suis devenue très proche de ma filleule italienne, j’ai même passé mes vacances d’été à Milan chez elle», raconte la présidente d’eREIMSmus.
Orianne, 23 ans, diplômée d’un master management et communication à l’IAE de Lyon, nuance cependant : «Les relations nouées varient : lorsque j’étais à Avignon, le cadre était plus convivial, je voyais ma filleule équatorienne sur le campus et dans le centre-ville, mais à Lyon mon lieu d’études était éloigné de celui de mon filleul.»
Les étudiants internationaux qui restent une année supplémentaire en France deviennent souvent à leur tour parrains. C’est le cas d’Aneta, 26 ans, Polonaise aujourd’hui présidente de l’antenne ESN à Lille. «Mon parrain m’a notamment aidée pour choisir mes cours à mon inscription à l’université, mais il m’a aussi présentée à son cercle d’amis, ce qui m’a permis de me sentir moins seule», témoigne l’étudiante en M2 lettres modernes. Des soirées étudiantes sont aussi organisées régulièrement dans chaque ville pour que les binômes se rencontrent et sympathisent.
Une expérience à faire valoir
Si accompagner un étudiant étranger reste une activité bénévole, cela peut vous apporter beaucoup. «Je venais de rentrer de mon Erasmus à Salamanque, accompagner une filleule hispanophone me permettait de continuer à parler d’espagnol», argumente Orianne.
Votre parrainage doit bien évidemment être mentionné sur votre CV et être mis en avant. «Cela montre notre côté altruiste, mais aussi que la langue n’est pas une barrière pour nous», souligne Louis, qui a parrainé des étudiants venus d’Allemagne, de Norvège, des États-Unis, du Mexique, et même de Chine ! Une manière de voyager sans se déplacer.
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