Salomon, fils de David et de Bethsabée, est un roi d’Israël selon la Bible hébraïque (de 970 à 931 av. J.-C. selon la chronologie biblique usuelle).
Sa sagesse et sa justice firent de lui le roi le plus sage et juste de l’Ancien Testament. Il fait construire le premier Temple de Jérusalem, dit Temple de Salomon.
Sa naissance est mentionnée dans le Deuxième livre de Samuel, puis son règne est raconté dans le Premier livre des Rois.
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Le jugement de Salomon ….
Considéré comme “Sage parmi les hommes”, il se rendit populaire en début de règne par ses jugements pleins de sagesse.
Il avait d’ailleurs demandé à Dieu (2° livre des Chroniques chapitre 1 verset 7 à 12 ) de le munir d’un cœur qui sache écouter.
Le Premier livre des Rois (3, 16-28) raconte ainsi le différend qui opposa deux femmes ayant chacune mis au monde un enfant, mais dont l’un était mort étouffé.
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Elles se disputèrent alors l’enfant survivant.
Pour régler le désaccord, Salomon réclama une épée et ordonna ….
“Partagez l’enfant vivant en deux et donnez une moitié à la première et l’autre moitié à la seconde”.
L’une des femmes déclara qu’elle préférait renoncer à l’enfant plutôt que de le voir sacrifié.
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En elle, Salomon reconnut la vraie mère, et il lui fit remettre le nourrisson.
Alors “tout Israël apprit le jugement qu’avait rendu le roi, et ils vénérèrent le roi car ils virent qu’il y avait en lui une sagesse divine pour rendre la justice”.
Ce célèbre épisode de la vie du Roi Salomon a donné lieu à l’expression “jugement de Salomon” ….. Il peut signifier soit que face à l’impossibilité d’établir la vérité dans un litige, on partage les torts entre deux parties, soit on met ces mêmes parties devant une situation qui oblige l’une d’elles au moins à changer sa stratégie.
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Salomon dans les 3 livres saints ….
Le Midrash Rabba, le Coran comme l’Ancien Testament nous présentent “le roi Salomon, bâtisseur du premier Temple de Jérusalem, comme un sage, auteur de proverbes et de chansons, grand connaisseur des secrets des plantes et des animaux ….
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Le temple de Salomon à l’origine des trois grandes religions ….
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Le Mur des Lamentations
Ce mur est l’unique vestige du Temple de Jérusalem, bâtit par le roi Salomon vers -950.
Lieu saint du Judaïsme, ce Temple fut pillé et incendié par Titus en 70.
Les habitants de Jérusalem sont tués ou dispersés, c’est le début de la Diaspora.
Le Temple est finalement détruit par les Romains en 135, et les Juifs sont chassés de Jérusalem.
Seul subsiste du Temple ce mur qui est le lieu saint fondamental, et le grand lieu de pèlerinage du Judaïsme.
Les Juifs viennent y pleurer les malheurs de leur peuple, d’où son nom.
Pour entrez dans l’enceinte du mur il faut d’abord passer un portique (comme dans les aéroports) et ensuite se diriger vers le mur.
Étant le lieu le plus saint du judaïsme, les mêmes règles qu’une synagogue s’applique.
Le mur est d’ailleurs considéré comme une synagogue à ciel ouvert….
Il y a donc un coté femmes à droite et un coté homme a gauche.
Il est obligatoire pour les hommes de se couvrir la tête avec une kipa (il faut savoir que la casquette est tolérée), si vous n’avez rien, des petites kipa en cartons sont disponibles gratuitement sur l’esplanade.
Les femmes doivent porter une tenue descente et il est apparemment bien-vu de se couvrir les cheveux mais cette “règle” est peu respectée et personne ne vous dira rien.
Le dôme du rocher
Ce somptueux bâtiment construit 691 sous les ordres du calife Abdel Malik est situé sur l’esplanade qui surplombe le mur des lamentations.
Il est construit sur un rocher qui serait le lieu de départ du Miraj de Mahomet. “Ensuite, il s’engage sur une échelle montant au ciel. Il parvient au ciel inférieur où il rencontre Adam, au second, il rencontre Jésus (Issa) et Jean le Baptiste (Yahya).
Au troisième il rencontre Joseph fils de Jacob (Youssuf), au quatrième, Hénoch (Idris), au cinquième, Aaron (Haroun), au sixième, Moïse (Moussa) et enfin, au septième ciel, il rencontre Abraham (Ibrahim) ….
C’est lors de cette nuit qu’Allah lui prescrit les cinquante prières qui ont été allégées à cinq, par miséricorde et indulgence pour les adorateurs d’Allah.”
Le dôme est interdit d’accès aux non-musulmans et l’esplanade est ouverte aux non-musulmans sauf les vendredis et jours de fêtes de l’islam.
L’Église du saint sépulcre
Ce lieu est considéré comme le saint des saints pour une grande partie des chrétiens qui le vénèrent particulièrement.
Il s’agit en effet du sanctuaire édifié autour du lieu supposé de la crucifixion ainsi que de l’endroit où le Christ aurait été enterré (Le sépulcre ou tombeau de Jésus) et où il aurait ressuscité.
De simples jardins protégés autour d’une grotte sur le mont Golgotha au 1er siècle jusqu’à devenir une immense bâtisse a l’époque des Godefroy de Bouillon (chef des croisés 1099-1187) mais elle essuya de nombreux incendies et le dôme actuel fut construit entre 1863 et 1868 grâce aux aides financières des gouvernements français, russe et turc dans un style architectural ottoman baroque.
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Salomon dans l’Islam ….
Salomon alias Sulayman fait partie des prophètes de l’islam.
Dans le Coran, c’est la 27e sourate qui parle le plus de Salomon (Sulayman), prophète et roi, tout comme son père David (Daoud).
Il y est question de sa relation avec la reine de Saba.
Plusieurs sourates font allusion aux épreuves et aux pouvoirs que lui aurait accordé Dieu, pouvoirs qui prennent dans les légendes populaires la forme magique du Sceau de Salomon.
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La bague de Salomon ….
Le Roi Salomon, l’homme le plus sage de la terre, avait parmi ses serviteurs un favori. Pourquoi ?
Parce qu’il faisait parfaitement tout ce qu’il lui demandait de faire.
Mais les autres serviteurs du palais devinrent très jaloux.
Le Roi savait que la jalousie est un vilain défaut et qu’il devait y mettre fin.
Aussi décida-t-il de confier à son serviteur un travail impossible à exécuter.
Quand il constaterait que le serviteur n’avait pas réussi dans sa tâche, il le convoquerait devant tous les autres et le remettrait à sa place afin que tout le monde jouisse du même traitement et qu’il n’y ait plus de jalousie dans le palais.
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Ainsi le Roi appela son serviteur un mois avant la pâque juive et il inventa une histoire.
Il dit à son serviteur qu’on lui avait parlé d’une bague spéciale qui avait ce caractère particulier ….
Quand on la portait dans la tristesse, on devenait heureux, et quand on la portait dans la joie, on devenait triste.
Le Roi dit ….“Je la veux. Peux-tu la trouver?”
“T’ai-je jamais déçu ?” répondit le serviteur.
“Bien sûr, je peux la trouver!”
“Très bien” dit le Roi.
“Apporte-la moi le premier soir de Pâques.”
“Pâques ?” demanda le serviteur “c’est dans un mois, je peux vous l’apporter dans deux jours.”
“Non, non” dit le Roi, “offre-la moi pour Pâques et donne-la moi le soir du dîner de Seder.”
“Oui, mon Roi”, dit le serviteur.
Celui-ci choisit des amis, les divisa en quatre groupes dont un partirait vers le Nord, un autre vers le Sud, un autre vers l’Est, un autre vers l’Ouest.
Il leur dit …. “allez votre chemin, arrêtez quiconque et parlez-lui de la bague.
S’il sait quelque chose ou a entendu parler de quelque chose, revenez me le dire.
Ainsi nous pourrons aller chercher la bague et la rapporter au Roi.”
Au bout de deux ou trois jours la première mission revint mais “Nada” (bien sûr puisque le Roi avait fabriqué l’histoire de toutes pièces et qu’une telle bague n’existait pas).
La seconde mission revint bredouille, de même que la troisième et la quatrième.
Trois semaines s’étaient maintenant écoulées et le serviteur devient de plus en plus nerveux.
Le “Seder” devant avoir lieu dans une semaine, il devait lui-même trouver la bague.
Il allait de place en place, de village en village, de ville en ville, de maison en maison, de porte en porte, ne dormant plus, ne mangeant plus, posant à chacun la même question mais “Nada”.
La veille du “Seder”, il revint à Jérusalem mais il avait peur de se retrouver au palais, chacun parlait de lui et disait qu’il était devenu fou.
Il se retrouva par hasard dans le quartier le plus pauvre de la ville et là, au fond d’une allée, il aperçut une toute petite échoppe à l’intérieur de laquelle se trouvait un vieil homme, un joaillier.
Il se dit en lui-même “si j’arrive pas à trouver la bague peut-être ce vieil homme pourrait-il la fabriquer ?
De toutes façons je n’ai plus rien à perdre, je vais lui poser la question.”
Il entra dans la boutique et dit à l’homme ….
“Le Roi désire une bague qui rende triste quand on est heureux et heureux quand on est triste.
Peux-tu fabriquer une telle bague ?”
Le joaillier réfléchit une seconde et répondit …. “bien sûr, c’est un jeu d’enfant.”
Il prit une des bagues qui était sur la table et y grava quelque chose en hébreu.
Le serviteur était un esclave et il ne savait pas lire.
Il prit la bague et s’en fut.
Au palais, tout le monde était au courant de l’histoire et attendait la suite avec impatience.
Le Roi était présent, un grand sourire sur le visage.
Le serviteur était dans un coin, priant pour que le roi ait oublié son vœu.
Mais le Roi lui fit signe d’avancer.
Silence ….
Chacun tentait de s’approcher pour mieux entendre.
Le serviteur était terrifié, il vint auprès du Roi en tremblant, les yeux rivés au sol.
Le Roi sourit et lui demanda ….
“Alors, tu as la bague ?”
Le serviteur était si effrayé qu’il murmura d’une voix brisée ….
“J’espère, mon Roi ….”
“Je n’entends rien” dit le Roi.
“J’espère” dit le serviteur plus fort.
“Tends-la moi”, dit le Roi.
Le serviteur lui donna la bague d’une main tremblante.
Le Roi la prit avec le même grand sourire et la mit à son doigt puis il lut ce que le vieil homme avait gravé.
Son visage devint triste tout-à-coup.
Quand le serviteur se rendit compte de la tristesse de son Roi, il sut qu’il avait trouvé la bague inespérée.
Sur la bague étaient inscrits ces quelques mots en hébreu “Gam Ze Ya-avor”, ce qui veut dire …. “Cela aussi passera”