Lors de leur enfance, de nombreuses personnes développent l’habitude de toucher leur nez avec leurs doigts. Malheureusement, certaines conservent cette pratique à l’âge adulte, sans se rendre compte des risques pour leur santé. Il est essentiel de rappeler que les crottes de nez sont principalement composées de mucus, qui joue un rôle crucial dans notre système de défense respiratoire. Ce filtre biologique retient les particules indésirables, telles que la poussière et les allergènes, empêchant ainsi leur pénétration dans nos voies respiratoires. Cependant, se curer le nez altère cette barrière de protection, exposant ainsi nos voies respiratoires à un risque accru d’infections.
Le Staphylocoque Doré : Une Colonisation Nasale Favorisée par le Curage du Nez
Une étude britannique, publiée dans la revue „Infection Control and Hospital Epidemiology“, a démontré que le staphylocoque doré, un germe responsable de diverses infections, est fréquemment présent dans les narines des personnes qui ont l’habitude de toucher leur nez. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont recruté 238 adultes qui consultaient pour des problèmes de l’oreille, du nez et de la gorge. Ils ont ensuite évalué la présence de Staphylococcus aureus dans leurs narines, établissant un lien entre la fréquence du curage du nez et la présence accrue de ce germe. De plus, cette habitude peut provoquer des blessures et des irritations dans le nez, favorisant ainsi l’invasion de bactéries et de microbes dans le corps.
Des Risques pour la Santé Cognitive et la Covid-19 ?
Une autre étude, publiée en février 2022 dans la revue „Scientific Reports“, a soulevé la possibilité que se curer le nez puisse permettre à la chlamydia pneumoniae de se propager jusqu’au cerveau, ce qui pourrait avoir des conséquences sur la santé cognitive. Le professeur James St John, auteur de la recherche, a déclaré que „nous sommes les premiers à montrer que cette bactérie peut passer directement par le nez et pénétrer dans le cerveau, où elle pourrait provoquer des troubles ressemblant à la maladie d’Alzheimer. Les preuves observées chez les souris sont potentiellement inquiétantes pour les êtres humains“.
De plus, des chercheurs de l’université Griffith en Australie ont découvert que le fait de se curer régulièrement le nez était associé à un risque accru de contracter la Covid-19. Étant donné que le virus responsable de cette maladie se propage principalement par les voies respiratoires, mettre fréquemment nos doigts dans nos narines augmente les chances d’introduction du virus dans notre organisme.
Il est donc essentiel de prendre conscience des risques pour la santé associés au curage du nez, et de considérer cette habitude comme bien plus qu’une simple manie inoffensive.