Homme et femme : à chacun son cerveau ?

Le cerveau est-il un organe sexué ? Oui, si l’on en croit la science. Dans une revue récente, une équipe britannique a récapitulé toutes les différences cérébrales entre les hommes et les femmes découvertes ces deux dernières décennies. Ce bilan global pourrait aider les neurobiologistes à mieux comprendre certaines pathologies mentales.

Images du cerveau montrant la différence de volume de la matière grise entre les hommes et les femmes. Les régions où la substance grise est plus volumineuse sont en rouge pour la femme et en bleu pour l’homme. © Neuroscience and Biobehavioral Reviews, cc by nc sa 3.0

Quoi qu’on en dise, les hommes et les femmes sont bien différents et n’ont généralement pas les mêmes goûts, envies, aptitudes, comportements et intérêts. Pourquoi ? Ce sujet controversé fait l’objet de nombreuses études scientifiques sérieuses, en particulier en ce qui concerne la structure du cerveau. Afin de faire le point, des chercheurs de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) ont examiné en détail la littérature de ces 20 dernières années. Au total, ils ont épluché 126 publications scientifiques traitant cette thématique à toutes les phases de la vie, allant de la naissance à 80 ans. Leurs conclusions, publiées dans la revue Neuroscience and Biobehavioral Reviews, rappellent les dissemblances entre les cerveaux des gents féminine et masculine.

La différence majeure concerne la taille : en moyenne, les hommes ont un cerveau plus volumineux que celui des femmes. Dans le détail, l’excédent de volume chez les hommes est de 12 % pour le crâne, de 9 % pour la matière grise, de 13 % pour la matière blanche et de 9 % pour le cervelet. Les auteurs ont également observé un contraste de structure entre les cerveaux des deux sexes. En effet, la densité et le volume de certains tissus sont plus importants dans certaines régions du cerveau des hommes alors qu’elles le sont dans d’autres zones cérébrales chez les femmes.

« Les différences cérébrales entre les deux sexes touchent certaines régions, comme le système limbique, impliquées dans le développement de troubles psychiatriques comme l’autisme, la schizophrénie ou la dépression, explique John Suckling, un des auteurs. Cette analyse pourrait nous aider à mieux comprendre pourquoi certaines de ces pathologies se développent chez un genre plutôt que l’autre. »

Source : futura-sciences

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