Québec : Une cérémonie pour rendre hommage aux lauréats des bourses Hydro-Québec

Une cérémonie a été organisée le 8 décembre dernier pour rendre hommage aux lauréats des bourses Hydro-Québec et pour remercier ce généreux donateur par l’entremise de Monsieur Réal Laporte, président, Hydro-Québec Innovation, équipement et services partagés et président-directeur général, Société d’énergie de la Baie James, dans le cadre de la grande campagne Campus Montréal. Cette année, 405 000 $ ont été offerts pour des bourses à des étudiants de HEC Montréal, Polytechnique Montréal et de l’Université de Montréal qui effectuent des recherches dans des domaines liés aux activités d’Hydro-Québec dans un programme de maîtrise ou de doctorat.

Nathalie Blais, lauréate, a prononcé un discours inspirant au nom des boursiers pour souligner l’engagement philanthropique d’Hydro-Québec, mais aussi, pour rappeler que ces bourses s’inscrivent dans la vision de celle-ci : produire des connaissances qui bénéficieront à la société.

Quand j’étais petite, mon père m’amenait parfois à son travail. Pour nous y rendre, nous passions devant Hydro-Québec et il disait : « ça, c’est à nous autres Nathalie ». Je ne comprenais pas tout à fait, mais je ressentais la fierté dans sa voix, ça me faisait plaisir.

Il faisait certes référence à la puissance de cet outil de développement économique. Toutefois, son premier motif de fierté était que cette entreprise appartenait à la collectivité.

Elle appartenait aux entrepreneurs qui prennent des risques pour leur propre bénéfice, mais aussi pour celui de leur communauté. Elle appartenait aux ingénieurs, au

x architectes, aux scientifiques qui mille fois remettent leur travail sur leur planche à dessin ou dans leurs éprouvettes, elle appartenait aux femmes qui se taillaient courageusement une place dans un monde masculin pour devenir médecins, avocates, professeures d’université et tant d’autres professions. Cette entreprise servait aussi les personnes qui, comme mes parents, n’avaient pas eu la chance de fréquenter l’université, aux mères qui prenaient soin de leurs enfants, aux personnes handicapées qui luttaient pour rester sur le marché du travail et aux personnes immigrantes venues enrichir notre société.

La société québécoise est aujourd’hui plus instruite. Mes parents, comme bien d’autres de leur génération, ont la fierté d’avoir trois enfants diplômés de l’Université de Montréal et de HEC. Cette société est aussi plurielle. Le 6 novembre dernier, j’ai accompagné mon fils de 7 ans aux portes ouvertes de Polytechnique, heureux dans le laboratoire de résistance des matériaux comme dans un magasin de bonbons. Sans doute, un futur étudiant de cette grande institution. J’ai espoir que son patronyme métissé, son teint basané ne soient jamais un frein à ses ambitions. Le monde de demain sera métissé à l’image de mon fils. Le besoin d’appartenir à une collectivité ouverte, accueillante, respectueuse, afin que nos compétences individuelles et nos savoirs respectifs puissent être mis à contribution, demeurera un besoin humain essentiel.

La bourse que nous recevons aujourd’hui poursuit la mission d’Hydro-Québec. Je remercie les précurseurs de la société d’État : Adélard Godbout, Jean Lesage, René-Lévesque. Au nom des boursiers, je remercie les dirigeants actuels d’Hydro-Québec de nous faire confiance. De miser sur nous pour mener à terme des projets novateurs. En retour, nous avons la responsabilité d’utiliser ce financement à bon escient. Il est un bien collectif et nous le recevons comme un flambeau que nous transmettrons au cours de notre carrière. Les connaissances, que nous produirons, serviront à propulser notre collectivité et notre monde vers l’avant. Pas tant dans un esprit compétitif je l’espère, mais contributif, où le bien collectif permet un développement qui bénéficie à tous.

Nathalie Blais, avocate, chargée de cours et doctorante à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, lauréate d’une Bourse d’excellence Hydro-Québec.

Sur la photo : Réal Laporte, président, Hydro-Québec Innovation, équipement et services partagés et président-directeur général, Société d’énergie de la Baie James, Nathalie Blais et Dr Guy Breton, recteur de l’Université de Montréal.

Source : http://campus-montreal.ca

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