Actuellement, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande au moins 150 minutes d’activité modérée par semaine, sans spécifier le planning idéal.
Une étude publiée dans le Journal de l’Association Médicale Américaine (JAMA) le 18 juillet 2023 a apporté des éclaircissements à ce sujet. Elle confirme que réaliser 150 minutes (soit 2 heures et 30 minutes) d’activité physique modérée à intense sur 1 ou 2 jours équivaut, en termes de risque de maladies cardiovasculaires, à la répartir sur plusieurs jours de la semaine.
Différents schémas d’activité physique hebdomadaire ont été examinés dans cette étude, qui a impliqué 89 573 participants âgés en moyenne de 62 ans, dont 56 % étaient des femmes. Les données sur l’activité physique ont été recueillies grâce à un accéléromètre porté au poignet sur une semaine complète, entre le 8 juin 2013 et le 30 décembre 2015.
Trois modèles d’activité physique ont été comparés : ceux qui privilégiaient une activité intense le week-end avec au moins 150 minutes, dont la moitié était réalisée en 1 ou 2 jours, ceux qui avaient une activité régulière et active de plus de 150 minutes répartie sur plusieurs jours, et ceux qualifiés d'»inactifs» avec une activité physique inférieure à 150 minutes.
Parmi les 89 573 participants, 37 872 (42,2 %) faisaient partie du groupe actif le week-end, 21 473 (24 %) avaient une activité régulière répartie sur la semaine, et 30 228 (33,7 %) étaient considérés comme «inactifs».
L’analyse des données de ces trois groupes a confirmé que le risque de troubles cardiovasculaires tels que la fibrillation auriculaire, l’insuffisance cardiaque et l’accident vasculaire cérébral était similaire, que l’activité physique de 2 heures et 30 minutes soit réalisée de manière concentrée sur 1 ou 2 jours (par exemple le week-end) ou uniformément répartie sur plusieurs jours de la semaine. De plus, le risque était moindre dans les deux groupes actifs le week-end et avec une activité physique régulière par rapport aux «inactifs».
Ainsi, maintenir une activité physique régulière s’avère tout aussi bénéfique pour la santé cardiovasculaire, quelle que soit la répartition hebdomadaire choisie. L’important est d’adapter cette activité à ses propres capacités physiques. Pour préserver notre santé, combattons la sédentarité au mieux possible.»