Informations sur l’emploi
- Organisation/Entreprise
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Université de Montpellier
- Domaine de recherche
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Autre
- Profil de chercheur
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Chercheur de première étape (R1)
- Pays
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France
- Date limite d’inscription
- Type de contrat
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Temporaire
- Statut du travail
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À temps plein
- Date de début de l’offre
- Le poste est-il financé par le programme-cadre de recherche de l’UE ?
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Non financé par un programme de l’UE
- L’emploi est-il lié au poste du personnel au sein d’une infrastructure de recherche ?
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Non
Description de l’offre
Qu’est-ce que le Nexus doctoral ExposUM ?
Les Nexus Doctoraux proposés par l’Institut ExposUM sont des réseaux de 3 à 4 doctorants issus de disciplines différentes et affiliés à au moins deux unités de recherche différentes. Par rapport à un doctorat traditionnel, participer à un Doctoral Nexus favorisera la capacité à travailler en équipe et à concevoir des projets de manière transdisciplinaire tout en approfondissant son propre champ d’expertise. Un programme d’enseignement spécifique sera proposé et les doctorants concernés auront également la possibilité d’organiser un séminaire au sein du réseau Nexus. Les thèses sont financées dès l’origine pendant 4 ans, incluant le salaire du doctorant et une allocation environnementale.
Résumé du projet Nexus SECS (Société & Environnement Social face aux comportements suicidaires)
Le suicide, avec 700 000 décès annuels, dont 10 000 en France, représente un enjeu majeur pour la santé mondiale. Elle génère d’énormes coûts sociaux et économiques, notamment à travers la consommation de soins de santé. La complexité des phénomènes suicidaires, influencés par des facteurs individuels, sociaux et environnementaux, nécessite une approche holistique. Le défi actuel consiste à identifier des marqueurs clinico-biologiques fiables pour améliorer nos capacités prédictives auprès des individus à risque et développer des stratégies thérapeutiques efficaces et personnalisées.
Le comportement suicidaire apparaît comme un moyen d’échapper à une douleur psychologique et sociale insupportable plutôt que comme la vie elle-même. En effet, l’isolement et l’exclusion sociale, problématique malheureusement très actuelle, sont sources de douleur qui précipitent les actes suicidaires. Grâce à une consommation excessive de soins de santé, les personnes présentant un risque de suicide pourraient tenter de soulager cette douleur et de renouer avec la société.
Les liens sociaux sont essentiels à la survie. Lorsque leur intégrité est menacée, une douleur psychologique/sociale et une réponse inflammatoire sont induites de la même manière que la douleur et l’inflammation physiques face aux menaces contre l’intégrité physique. L’étude des réponses douloureuses et inflammatoires dans des situations d’adversité sociale est donc nécessaire pour mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques des comportements suicidaires.
La prévention du suicide est une priorité de santé évidente qui, au niveau sociétal, doit être alignée avec la légalisation prochaine du suicide assisté, qui pourrait modifier les représentations sociales du suicide. Notre proposition est un programme de recherche intégré, ancré dans l’éthique (ED Droit et science politique ED 461), la modélisation statistique (IDESP, UMR1318) et les biomarqueurs (IGF, ED CBS2), offrant une approche globale pour comprendre, prévenir et gérer les tendances suicidaires. comportements.
Axe 1 – Éthique et représentations sociales : Le débat sur le suicide assisté soulève des questions éthiques complexes, juxtaposant soulagement de la douleur et prévention du suicide. Une réflexion approfondie sur la prévention du suicide, en s’adaptant à ses représentations sociales changeantes, sera abordée.
Axe 2 – Modélisation et prédiction du risque de suicide : L’utilisation des données de consommation de soins offre une opportunité unique de modéliser le risque de suicide. Grâce à une approche statistique et d’intelligence artificielle, la construction d’algorithmes prédictifs, notamment grâce à l’utilisation de réseaux de neurones, vise à mieux prédire les comportements suicidaires.
Axe 3 – Biomarqueurs des comportements suicidaires : Explorant la douleur psychologique et la réponse immuno-inflammatoire spécifique des individus à risque suicidaire exposés au stress social, l’identification de biomarqueurs renforcera la compréhension physiopathologique des comportements suicidaires, ouvrant la voie à des stratégies de traitement personnalisées.
En abordant les phénomènes suicidaires sous différentes perspectives, notre projet contribue à comprendre l’impact de l’exposome sur les comportements suicidaires et initie une réflexion sur la transformation des environnements sociaux, favorisant le développement d’interventions personnalisées et efficaces. Le projet permettra naturellement de s’interpénétrer les trois axes, chaque aspect interrogeant les autres : médecine personnalisée – douleur – éthique – usage de l’intelligence artificielle.
Sujet de thèse : Neurosciences sociales : réponses inflammatoires et douloureuses au stress social dans les comportements suicidaires
Faire face à des facteurs de stress psychosociaux tels que les ruptures, les difficultés financières ou professionnelles est au cœur de notre condition humaine ; cependant, certaines personnes tentent de se suicider dans de tels contextes d’adversité sociale, ce qui suggère l’existence de différences interindividuelles en matière de vulnérabilité au stress social. Cliniquement, les facteurs de stress sociaux interpersonnels induisent une douleur sociale, qui pourrait être assimilée à une douleur psychologique ; ce dernier est associé à des idées suicidaires et prédictif de tentative de suicide (SA) dans l’année chez les personnes déprimées. De plus, la douleur psychologique perçue dans la vie quotidienne chez les individus ayant des antécédents d’AS et le niveau d’inflammation basale sont en corrélation avec l’activation du cortex orbitofrontal lors d’une tâche expérimentale d’exclusion sociale (jeu de cyberball), favorisant une prise de décision altérée, qui est un trait cognitif du suicide. vulnérabilité. Biologiquement, la maltraitance infantile, la solitude et l’exclusion sociale, facteurs de risque de suicide, sont associées à une activité et à une inflammation accrues de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien. Cependant, l’émergence de douleurs psychosociales et son lien avec la réponse inflammatoire restent à établir, notamment chez les individus à risque suicidaire. Notre équipe (et d’autres) a identifié, grâce à la mesure du cortisol salivaire, qu’une réactivité accrue au stress social lors d’un stress social expérimental (Trial Social Stress Test) caractérisait un groupe spécifique de sujets à risque suicidaire. Cependant, les études sur la réponse inflammatoire au stress social chez les individus ayant des antécédents d’AS font encore défaut.
Nous émettons l’hypothèse que les patients à risque suicidaire ont une réponse biologique (inflammatoire) et douloureuse (douleur psychologique) spécifique aux situations d’exclusion sociale ou de dévalorisation, favorisant des idées ou des comportements suicidaires. Notre objectif global est d’identifier les biomarqueurs du comportement suicidaire dans les situations de stress social interpersonnel grâce à l’étude de l’inflammation et de la douleur psychologique chez les patients ayant des antécédents de dépression.
Sur la base des données déjà collectées dans les études cliniques menées par notre équipe, nous proposons de :
- Comparez les réponses immunitaires-inflammatoires et douloureuses périphériques au stress social expérimental (TSST) chez des sujets avec et sans antécédents d’AS.
- Tester la valeur prédictive de ces marqueurs (cliniques et biologiques) sur le risque de survenue d’AS à un horizon d’un an.
- Étudier l’influence de l’état inflammatoire de base des individus sur la douleur psychologique/sociale suite à un stress social expérimental.
- Identifier, à la fois transversalement et prospectivement, le lien entre la douleur psychologique, les marqueurs inflammatoires périphériques (sérum, cellulaire, expression génique de l’inflammation et épigénétique) et les idées suicidaires dans des cohortes locales de patients déprimés et une cohorte nationale de patients atteints de troubles bipolaires.
- Évaluer l’effet modulateur ou médiateur de l’inflammation entre la présence d’une adversité précoce (maltraitance infantile) ou tardive (solitude).
- Évaluer l’impact du soutien social sur la douleur psychologique et l’inflammation chez les patients à risque de suicide.
Pour atteindre ces objectifs, nous exploiterons les données collectées lors d’études cliniques menées par notre équipe (utilisant TSST (N=75) et Cyberball Game (N=155)), une cohorte de patients déprimés suivis dans notre service (N>800), ou une cohorte de patients atteints de troubles bipolaires suivis dans le réseau national FACE-BD (N>3000).
Le projet vise à identifier les mécanismes physiopathologiques impliqués dans la vulnérabilité aux comportements suicidaires liés à l’exposition à des facteurs de stress interpersonnels, conduisant à l’identification précise des individus particulièrement à risque, à l’identification de cibles thérapeutiques et à la personnalisation de stratégies thérapeutiques basées sur les profils des patients.
Procédure de demande
La candidature doit être composée des éléments suivants :
- Un curriculum vitae (CV)
- Une lettre de motivation
- Une copie du diplôme permettant l’inscription
- Documents spécifiques demandés par l’école doctorale Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (CBS2) ( https://edcbs2.umontpellier.fr/ )
Si vous souhaitez postuler à ce poste, merci d’envoyer au plus vite un email à : philippe.courtet@umontpellier.fr e-olie@chu-montpellier.fr cc : exposum-aap@umontpellier.fr afin de les informer de votre intérêt.
Avant le dimanche 21 avril, 20h00 CET
Plus d’informations disponibles ici (au 11 mars 2024) :
https://www.umontpellier.fr/articles/appel-a-projet-doctoral-nexus-campagne-2024
Características del Puesto
Categoría de Puesto | Doctorat |