Pendant les vacances, les week-ends ou les jours fériés, il est courant de prolonger son sommeil pour compenser un manque de repos. Cependant, une irrégularité dans le sommeil peut nuire à la santé de votre microbiote intestinal, selon une étude du King’s College de Londres publiée dans l’European Journal of Nutrition.
Le «décalage horaire social» : un changement de rythme entre la semaine et le week-end Les chercheurs se sont penchés sur le lien entre le «décalage horaire social» – les changements dans l’horloge biologique interne dus aux variations de sommeil entre les jours de travail et les jours de repos – et la qualité de l’alimentation, les habitudes alimentaires et la composition du microbiome intestinal.
L’étude a inclus 934 adultes en bonne santé participant à la cohorte «ZOE PREDICT», la plus grande étude nutritionnelle de ce type. La plupart d’entre eux dormaient plus de sept heures par nuit en semaine. Les chercheurs ont analysé des échantillons de sang, de selles et de microbiome intestinal, ainsi que des mesures de glycémie chez les personnes au sommeil irrégulier, c’est-à-dire celles dormant plus d’une heure et demie de plus le week-end que celles au sommeil régulier.
Les effets néfastes des bactéries intestinales sous l’influence de l’alimentation Les résultats ont montré que le groupe avec un décalage horaire social dormait moins et comprenait plus de jeunes et d’hommes que l’autre groupe. Une différence de seulement 90 minutes était associée à des changements dans la composition du microbiome intestinal. Un sommeil irrégulier était lié à une alimentation de moins bonne qualité, avec une consommation plus élevée de pommes de terre et de boissons sucrées, et une consommation moindre de fruits et de noix.
Les recherches ont indiqué que le décalage horaire social était corrélé à une augmentation relative de 9 bactéries intestinales nocives et à une diminution de 8 bonnes bactéries, en partie influencées par l’alimentation. Trois des six bactéries les plus abondantes dans le groupe souffrant de décalage horaire social étaient associées à des effets néfastes sur la santé, notamment une mauvaise qualité alimentaire, des indicateurs d’obésité et de santé cardiométabolique, ainsi que des marqueurs sanguins liés à une inflammation et un risque cardiovasculaire plus élevés.
«Maintenir des habitudes de sommeil régulières, c’est-à-dire se coucher et se réveiller à la même heure chaque jour, est un comportement facilement modifiable que nous pouvons tous adopter et qui peut avoir un impact positif sur notre santé via notre microbiome intestinal», a conclu Sarah Berry, auteure de l’étude, dans un communiqué.