L’Université de Nantes a déclaré avoir détecté 250 étudiants tricheurs lors des examens de fin de semestre organisés à distance

Les examens à distance ont permis d’ouvrir la porte à la tricherie à l’Université de Nantes. Dans un communiqué de presse, elle regrette «une augmentation du taux de fraude» lors des examens de ce semestre marqué par une crise sanitaire sans précédent. Plusieurs étudiants ont été soupçonnés de plagiat lors de leurs examens à distance.

Lors de la crise du coronavirus, l’Université de Nantes a mis en place un système d’enseignement et d’évaluation à distance. Pour communiquer les leçons aux élèves, les enseignants ont fait appel à la plateforme pédagogique Madoc, qu’ils utilisaient déjà avant la pandémie. Cette plate-forme a également été réquisitionnée pour les examens de fin de semestre. Dossiers, tests, questions à choix multiples … Les étudiants devaient se connecter pour avoir accès à leurs sujets.

Et pour les quelques étudiants qui ne disposaient pas d’un réseau internet pour pouvoir travailler, l’université a mis en place le dispositif «SOS Connection», leur assurant l’accès aux clés 4G. Plus d’excuses pour pouvoir se connecter à la plateforme et rédiger les devoirs demandés.

Logiciel antiplagiat
Mais effectuées à distance, ces évaluations manquaient de contrôle. Dans son communiqué de presse, l’Université de Nantes déclare qu’elle «mène une politique très stricte en matière de lutte contre la fraude». Elle a donc acquis un logiciel spécialisé dans la détection du plagiat, Magister de Compilatio. Il permet de repérer le «copier-coller» et de trouver les sources du document plagié.

Ce logiciel a ainsi permis à l’université de détecter la tricherie de plusieurs de ses étudiants, appartenant à différentes UFR (unité de formation et de recherche).

Des sanctions seront appliquées
Selon le quotidien régional Ouest-France, plus de 250 étudiants ont triché, parmi les 38 000 étudiants à avoir passé leurs examens de fin de semestre à distance. Ainsi, 0,65% d’entre eux auraient opté pour la facilité : la fraude. Toutefois, l’université n’est pas encore en mesure de confirmer le nombre d’étudiants concernés, ni les pénalités qui seront appliquées. La sanction sera systématique mais dépendra du contenu de la fraude ainsi que de la décision de l’UFR concernée.

L’université précise qu’il s’agit d’une «tricherie habituelle». Les examens à domicile ont entraîné une augmentation de cette fraude, mais elle était déjà présente auparavant. Cependant, selon l’université, «ces cas isolés ne reflètent en aucun cas la réalité».

source : lefigaro

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