Pour séduire les habitants, de plus en plus de villages ont recours à la même stratégie : proposer d’acheter des maisons pour 1 euro. En contrepartie, ils doivent accepter de remettre sur pied ces résidences, très souvent abandonnées depuis plusieurs années. C’est notamment le cas à Roubaix ou à Liverpool . En Italie, ces initiatives se multiplient dans les zones rurales. Et la crise ne les a pas arrêtées. Bien au contraire.
A Cinquefrondi, une municipalité de la région de Calabre (dans le sud de l’Italie, dans la pointe de la « Botte »), le maire a pris la décision de vendre des maisons pour une somme symbolique, explique CNN . » Rechercher de nouveaux bénéficiaires pour les maisons abandonnées que nous avons est un élément clé de l’opération » Beauté » que j’ai lancée pour rénover les zones dégradées et délaissées de la ville « , explique Michele Conia.
En contrepartie, les propriétaires doivent payer une assurance annuelle de 250 euros jusqu’à la fin des travaux, qui se déroulent généralement sur trois ans maximum. Si le chantier n’est pas finalisé à temps, les propriétaires devront payer une amende de 20 000 euros. Ce montant correspond, selon le conseil municipal, au coût de la réparation de ces maisons dont la surface est comprise entre 40 et 50 m². Un prix bas pour les maisons « instables et risquées » . L’explication ? Le coût de la main-d’œuvre et des matières premières est « bon marché ».
Pour rassurer définitivement les personnes concernées, Michele Conia indique que son village n’a enregistré aucun cas de coronavirus parmi ses habitants et se situe dans une région qui a l’un des taux de contamination les plus faibles d’Italie. Il reste à voir si cet argument séduira les candidats. Car l’offre tentante peut se transformer en un flop. C’est ce qui est arrivé à un village de Sicile : après avoir échoué à les vendre pour un euro, la municipalité de Cammarata a dû se résoudre à les offrir . Pas sûr que cette différence d’un euro attire plus d’intéressés.