Titre de la thèse : Rétrovirus endogènes humains : les acteurs de l’équipe pour stimuler l’immunothérapie contre le cancer

Notre équipe se consacre à la mise au point de thérapies de nouvelle génération pour le cancer du poumon, le cancer le plus mortel au monde, malgré l’avènement de nouveaux traitements prometteurs. Notre objectif est de démêler le spectre des événements génétiques, non génétiques et cellulaires dans le cancer du poumon afin de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents aux réponses non thérapeutiques. Nos objectifs incluent l’identification de biomarqueurs de base pour la non-réponse aux immunothérapies (et aux thérapies ciblées) et l’amélioration de l’efficacité des immunothérapies avec des molécules combinées de nouvelle génération.

Après avoir séquencé le génome humain, on a découvert que les rétrovirus endogènes humains (hERV) constituaient au moins 9 % de notre génome. Autrefois considérés comme de l’ADN poubelle, les hERV sont désormais reconnus pour leur rôle dans la tolérance immunitaire materno-fœtale pendant l’embryogenèse (protéines ENV) et dans la défense immunitaire contre les infections (mimétisme viral de l’ARNdb). Cependant, les hERV sont également réexprimés dans tous les cancers, ce qui donne lieu à des débats permanents sur leurs rôles.

Hypothèses de travail et objectifs 

Le groupe B. Mograbi postule que les hERV sont des alliés dans la lutte contre le cancer, car ils peuvent activer les défenses immunitaires antitumorales en déclenchant une réponse interféron complète, comprenant la présentation de l’antigène, l’infiltration des lymphocytes et l’expression du point de contrôle immunitaire. 

Nos recherches visent à élucider les mécanismes fondamentaux par lesquels les facteurs oncogènes et les polluants atmosphériques régulent les ERV.