Mais pourquoi croyons-nous en Dieu ? Si beaucoup de gens sont croyants, c’est aussi grâce à la neurologie : au cœur même de notre cerveau, se cachent les mécanismes qui transforment la foi en une action positive sur notre psyché.
L les observations les plus récentes sur les effets de la passion religieuse, obtenus grâce aux différentes expériences d’imagerie cérébrale, ont toutes démontré : la foi a prospéré dans la structure de notre cerveau. « Aucune section du cerveau n’est dédiée à la croyance », a affirmé Andrew Newberg, directeur de la recherche en neurosciences à l’université Thomas Jefferson de Philadelphie, aux États-Unis. Bien au contraire, en pensant à Dieu, une personne mobilise les réseaux cérébraux dont elle se sert dans sa vie quotidienne. Mais ces réseaux paraissent s’activer de façon encore plus forte, ou suivant des schémas originaux, ce qui peut donner une impression que quelque chose de particulier, de mystique, est en train de se passer. «
En se tournant vers Dieu, par le biais de la prière par exemple, une personne croyante stimule ainsi les zones du cerveau spécialisées dans la sphère mentale, le cortex préfrontal entre autres, tout comme si elle communiquait avec une autre personne, comme si Dieu était réellement au rendez-vous et pouvait lui répondre. Une véritable communication divine, au moins d’un point de vue cérébral, que les athées seraient incapables de prier de toutes leurs forces. De plus, la croyance pourrait avoir des conséquences physiologiques : « Certaines paraissent vraiment bonnes pour la santé », explique le neuropsychologue Jordan Grafman, de l’université Northwestern d’Evanston, aux États-Unis, qui a consacré une étude à ce sujet au début de l’année.