Les 10 pires épidémies de l’histoire qui ont remodelé le monde

Vous paniquez à l’idée d’attraper le Coronavirus et de mourir dans de terribles souffrances ? Rassurez-vous : ce sera toujours moins grave que la peste bubonique ou la grippe espagnole.

La peste noire (1347-1352)
Provoquée par la bactérie yersinia pestis, la peste noire a tué entre 25 et 50 millions de personnes en Europe entre 1347 et 1352, soit 30 à 50 % de la population. Pour votre information, la peste bubonique se transmet par piqûre de puce et se caractérise par l’apparition d’un joli petit bubon dans l’aine ou dans le creux de l’aisselle. En ce qui concerne le traitement, les médecins de l’époque (qui n’étaient pas très avancés) conseillaient de brûler les troncs de choux et les pelures de coing, l’abstinence sexuelle et les processions religieuses pour éloigner les démons. Cela a bien fonctionné.
La grippe espagnole (1918-2020)
En raison de la souche H1N1, la grippe de 1918 appelée « grippe espagnole » aurait tué 30 millions de personnes selon l’Institut Pasteur. Originaire de Chine, cette pandémie mortelle doit son nom au fait que le roi d’Espagne Alphonse XIII en a été l’une des plus célèbres victimes. Tout comme le nuage radioactif de Tchernobyl, les médias français de l’époque ont préféré suggérer que la grippe ne touchait que l’Espagne, afin que l’ennemi allemand ne sache pas que l’armée française était affaiblie. Cela n’a pas empêché 408 000 Français de se calmer.
La peste de Justinien (541-542)
Comme la peste noire, la peste de Justinien a été causée par la bactérie yersinia pestis qui a tué environ 25 millions de personnes dans le monde, en particulier autour du bassin méditerranéen. Importée d’Égypte via des cargaisons de céréales où pullulaient des essaims de rats contaminés (délicieux), la peste de Justinien avait pour particularité la nécrose de la main (délicieux encore). C’est la première apparition historique de la peste bubonique.
SIDA (depuis 1981)
C’est le 5 juin 1981 que l’épidémie de sida a officiellement débuté, lorsque les médecins ont constaté une augmentation des cas de pneumocystose chez cinq hommes homosexuels de Los Angeles. Dans les mois qui ont suivi, plusieurs cas d’immunosuppression ont été constatés dans l’ensemble des États-Unis. Sur les origines de l’épidémie, la plupart des médecins parlent d’une transmission du singe à l’homme au début du XXe siècle. Depuis 1981, le sida a tué plus de 25 millions de personnes dans le monde.
La peste Antonine (165-190)
Attribuée à la variole ou à la rougeole (mais en tout cas pas à la peste bubonique), la peste Antonine doit son nom à la dynastie qui régnait alors sur l’Empire romain. Elle a tué 5 millions de personnes, dont deux empereurs : Lucius Verus et Marc Aurèle. Pour beaucoup d’historiens, cette épidémie correspond au début de l’affaiblissement de l’Empire romain, dû à la réduction importante de sa population.
La grippe asiatique (1956-1958)
Identifiée pour la première fois dans la province de Guizhou en Chine, la grippe asiatique est née de la mutation de canards sauvages en les combinant avec une souche humaine de grippe. Après l’Asie, elle s’est répandue dans le monde entier causant 2 millions de décès selon l’OMS. Les États-Unis auront été l’un des pays les plus touchés avec 69 800 décès, mais l’épidémie aurait pu être encore plus meurtrière si un vaccin n’avait pas été rapidement trouvé.
La variole et les Amérindiens (1492-1650)
Si les Amérindiens ont bien sûr été largement exterminés par les colons, les historiens se sont depuis largement accordés pour dire que ce sont les différentes épidémies qui ont largement contribué à leur disparition. Rapportée directement d’Europe à une population qui ne l’avait jamais affrontée, la variole a ainsi largement décimé la population amérindienne qui avait été réduite de 90% en 1650. Dû à un poxvirus, la variole a pour conséquence directe l’apparition de centaines de petites pustules partout sous le corps, puis la mort. Heureusement, la maladie a été éradiquée le 26 octobre 1977. Il n’y a plus de pustules.
La troisième pandémie de choléra (1852-1860)
Autrefois concentré au niveau du delta du Gange, le choléra s’est répandu dans toute l’Inde au XIXe siècle, transporté par les voyageurs qui parcouraient le pays. C’est ainsi qu’en 1852, la maladie a fini par atteindre la Russie où elle a fait plus d’un million de morts, puis le reste de l’Europe où elle a continué son travail. Pour votre information, si vous n’avez jamais eu le choléra, les principaux symptômes sont une diarrhée douloureuse et le vomissement de liquides clairs.
La grande peste de Londres (1665)
Apportée par des navires venus des Pays-Bas, la peste bubonique a tué 20 % de la population de Londres pendant l’hiver 1664-1665, soit près de 100 000 personnes. Autre joie, le grand incendie de Londres en septembre 1666, qui a permis d’éradiquer définitivement la maladie puisque ce sont les quartiers les plus insalubres de Londres, où la peste était la plus présente, qui ont été les plus détruits par les flammes. D’une manière ou d’une autre, on peut résoudre le problème.
La peste d’Athènes (430-426 av. J.-C.)
La peste d’Athènes n’était pas vraiment la peste, mais le typhus. Causé par des bactéries de la famille des rickettsies, très présentes chez les rongeurs (il faut absolument se méfier de ces derniers), le typhus présente des symptômes assez désagréables tels que saignements des gencives, saignements de nez, rougeurs du visage, fièvre excessive

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