- Organisation/Entreprise
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Centre National de la Recherche Français
- Département
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Institut des Systèmes Complexes de Paris et Centre d’Etudes Européennes
- Domaine de recherche
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Sciences politiques » Science et sociétéSciences de la communication » Services d’information en ligne
- Profil de chercheur
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Chercheur de première étape (R1)
- Pays
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France
- Date limite d’inscription
- Type de contrat
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Temporaire
- Statut du travail
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À temps plein
- Heures par semaine
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35
- Date de début de l’offre
- Le poste est-il financé par le programme-cadre de recherche de l’UE ?
-
Non financé par un programme de l’UE
- L’emploi est-il lié au poste du personnel au sein d’une infrastructure de recherche ?
-
Non
Description de l’offre
Lieu de travail : PARIS
Date de publication : 04 avril 2024
Type de contrat : Contrat doctorant / Offre de thèse
Durée du contrat : 36 mois
Date de début de thèse : 1er octobre 2024
Proportion de travail : Temps plein
Rémunération : 2 135,00 € brut mensuel
Sujet de thèse
Une partie importante de l’analyse politique comparée repose sur la position des partis sur l’échiquier politique : axe droite-gauche, attitudes à l’égard de l’immigration, de la redistribution ou encore de la protection de l’environnement. Les approches conventionnelles pour estimer les positions des partis incluent le recours à des « enquêtes d’experts » dans lesquelles des experts en sciences politiques fournissent des estimations subjectives individuelles (en notant chaque parti sur des échelles de Likert pour différents sujets politiques, et en incluant l’enquête d’experts de Chapel Hill ou l’enquête mondiale sur les partis). exemples connus). Alternativement, d’autres approches s’appuient sur les textes des manifestes des partis via des annotations ou des méthodes NLP (par exemple, en identifiant automatiquement les sujets nommés et les attitudes positives ou négatives à leur égard). Ces ressources importantes nécessitent cependant dans leur construction des ressources considérables et limitent la résolution temporelle disponible pour les études longitudinales. Une troisième ligne d’approches – les méthodes de spatialisation idéologique (mise à l’échelle idéologique ou estimation du point idéal) – exploitent des traces de données comportementales. Ces approches sont basées sur les cadres de la théorie item-réponse pour positionner les individus sur les espaces paramétriques des modèles de choix, à partir desquels sont ensuite dérivées les dimensions des attitudes envers les questions politiques. Dans les années 2010, ces approches se sont élargies pour inclure les données des médias sociaux, positionnant les élites politiques et de larges populations d’utilisateurs en fonction de la façon dont ils perçoivent les positions des élites politiques, mais sur des dimensions adaptées à l’analyse politique dans le contexte américain. Le contexte européen est cependant différent en termes de dimensionnalité : différentes études (que ce soit au niveau de la population ou des élites politiques) montrent la nécessité de considérer de multiples dimensions d’enjeux et d’idéologies pour expliquer les différentes données de choix. La nécessité de cette multidimensionnalité impose une série de défis conceptuels et méthodologiques.
Dans ce projet, le doctorant travaillera avec les données des médias sociaux et des enquêtes politiques pour proposer des méthodes permettant de produire et d’évaluer des estimations de position politique basées sur des données comportementales. L’un des premiers objectifs de cette étude est d’explorer dans quelle mesure les données des médias sociaux peuvent être exploitées pour produire des positions thématiques et idéologiques pour les partis politiques d’une manière qui permette des études comparatives à travers l’Europe et des études longitudinales granulaires. En s’appuyant sur les réponses à ce défi méthodologique, le doctorant s’engagera dans des recherches exploitant les données des médias sociaux et les méthodes informatiques produisant une analyse comparative, en se concentrant sur l’évolution de la polarisation et la dimensionnalité de la concurrence politique en Europe.
Profil souhaité
Étudiants en sciences politiques ayant une solide formation méthodologique
Les étudiants ayant de solides connaissances et compétences en informatique/données sont particulièrement encouragés à postuler.
Date de début : 1er octobre 2024
Durée du contrat : 3 ans.
Contexte de travail
Ce projet de thèse sera développé à partir des données du Politoscope de l’Institut des Systèmes Complexes de Paris Ile-de-France (ISC-PIF) et de l’Observatoire Européen de Polarisation de Sciences Po, qui représentent une source privilégiée d’informations. données sur les réseaux sociaux.
Les données de l’Observatoire européen de la polarisation comprennent des données sur les interactions des utilisateurs sur Twitter avec les élites politiques de 30 pays européens. Ces données constituent une source précieuse pour les études comparatives. Les données du projet Politoscope sont centrées sur l’activité de Twitter en France, couvrant une décennie de collecte, permettant une dimension longitudinale importante du projet.
Le doctorant travaillera physiquement à Paris, entre l’ISC-PIF et Sciences Po. L’écosystème scientifique pour le développement de la thèse offre un centre de premier plan mondial en sciences politiques, ainsi qu’un environnement interdisciplinaire diversifié intégrant des chercheurs en mathématiques, informatique, sociologie et des liens avec des chercheurs travaillant dans la régulation et l’élaboration de politiques de plateformes.
Conseillers
Le doctorant sera co-encadré par Pedro Ramaciotti (chercheur CNRS affilié à l’Institut des systèmes complexes de Paris et Sciences Po) et Jan Rovny (professeur de sciences politiques à Sciences Po).
Si vous avez des questions, veuillez contacter pedro.ramaciotti-morales@cnrs.fr
Caractéristiques de l'emploi
Catégorie emploi | Doctorat |