Rôle du calcium dans l’agressivité du glioblastome : impact du microenvironnement

France
Publié il y a 9 mois

Thèse de doctorat éligible au financement

Titre : Rôle du calcium dans l’agressivité du glioblastome : impact du microenvironnement

Résumé

Les glioblastomes sont les tumeurs cérébrales primitives les plus fréquentes et les plus mortelles chez l’adulte. L’une des raisons de ce mauvais pronostic pourrait être liée à la présence d’une petite sous-population de cellules dans la tumeur, appelées cellules souches de glioblastome. Ces cellules initient la tumeur et génèrent toutes les cellules de la tumeur. Ils sont également résistants aux traitements et, en raison de leurs propriétés de cellules souches, provoquent la rechute de la tumeur, entraînant la mort du patient. Des travaux antérieurs de l’équipe ont démontré l’implication des canaux calciques dans le fonctionnement des cellules souches du glioblastome. L’objectif de cette thèse est de mieux comprendre le rôle des apports en calcium dans les cellules souches de glioblastome, en prenant en compte les effets du microenvironnement tumoral et des traitements anticancéreux.

Contexte

Les glioblastomes sont les tumeurs cérébrales primitives les plus courantes chez l’adulte. Bien que les glioblastomes soient rares, leur pronostic reste sombre, avec une survie médiane des patients de 15 à 18 mois après le diagnostic malgré le traitement. Il est donc urgent d’accroître nos connaissances afin d’améliorer le traitement de ce cancer dévastateur. On pense que l’une des raisons de l’échec thérapeutique est l’hétérogénéité de la tumeur et la présence en son sein d’une petite sous-population de cellules appelées cellules souches de glioblastome. Ces cellules sont capables d’initier la tumeur et de générer toutes les cellules tumorales. Ils sont également résistants à la radiothérapie et à la chimiothérapie et ont la capacité d’infiltrer les tissus nerveux. Ces propriétés leur permettent de résister aux traitements et de régénérer toutes les cellules de la masse tumorale, provoquant des rechutes et la mort chez plus de 90 % des patients.

Description

Au cours des deux dernières décennies, les canaux ioniques sont devenus des régulateurs des cellules cancéreuses. Des travaux antérieurs de l’équipe ont montré que les cellules souches du glioblastome expriment des canaux exploités en magasin (SOC) non dépendants de la tension et que le blocage de l’afflux de calcium via les SOC diminue la population de cellules souches du glioblastome. Afin de mieux caractériser le rôle de la signalisation calcique dans le glioblastome, les objectifs de cette thèse sont de

– Compléter la caractérisation de la signature calcique des cellules souches de glioblastome et des voies de signalisation impliquées

– décrypter la relation entre le microenvironnement tumoral, la signalisation calcique et les propriétés des cellules souches du glioblastome (migration/invasion, souche, prolifération)

– Analyser l’implication des canaux calciques dans la résistance aux traitements anticancéreux

Méthodes

Des recherches seront menées sur des cultures de cellules souches de glioblastome dérivées de patients. L’expression des canaux calciques sera étudiée par RT-PCR et Western blot, et leur fonctionnalité par des sondes d’imagerie calcique (Fura2, optogénétique). Les propriétés des cellules souches cancéreuses seront examinées en étudiant la migration, la prolifération et l’auto-renouvellement, notamment à l’aide de techniques précédemment employées par le laboratoire (Terrié et al Cancer. 2021 (14):3428. doi : 10.3390/cancers13143428.).

Pour étudier l’influence du microenvironnement, deux types de stratégie seront développés : d’une part, l’injection de cellules cancéreuses dans des coupes cérébrales ex vivo, et d’autre part, l’utilisation de milieux conditionnés pour collecter des éléments sécrétés par le microenvironnement.

Profil du demandeur

Le candidat doit être titulaire d’un Master en physiologie et/ou biologie du cancer et/ou biologie cellulaire et/ou neurosciences. Il doit avoir une bonne connaissance des canaux ioniques et, si possible, du cancer.

Le candidat est motivé, proactif, autonome, rigoureux, curieux et aime prendre des initiatives. Une formation en expérimentation animale serait un plus. Un bon niveau d’anglais (lu, écrit et parlé) et de bonnes capacités rédactionnelles (anglais) seront de véritables atouts.

Contact:

valerie.coronas@univ-poitiers.fr , nadine.deliot@univ-poitiers.fr

Les candidatures doivent comprendre :

– Une lettre de motivation et un CV détaillant le parcours académique et l’expérience professionnelle du candidat (notamment les stages effectués dans le cadre des études du candidat).

– Notes des cours de Master (1 & 2) et rang de classe.

– Coordonnées d’au moins deux référents (notamment tuteurs de stage).

Où postuler

E-mail
valerie.coronas@univ-poitiers.fr

Caractéristiques de l'emploi

Catégorie emploiDoctorat, Sciences Biologiques

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