Imaginez savourer un carré de chocolat non seulement délicieux, mais aussi meilleur pour votre santé et pour l’environnement. C’est le pari réussi par une équipe de scientifiques de l’ETH Zurich, qui a mis au point une nouvelle recette révolutionnaire de chocolat en utilisant une plus grande partie du fruit du cacao, habituellement négligée.
Une Méthode Innovante Pour Réduire Le Gaspillage
Traditionnellement, le chocolat est élaboré à partir des fèves de cacao, avec parfois un peu de pulpe. Toutefois, une grande partie du fruit du cacao, comme la coque et la pulpe, est souvent jetée, et cela contribue au gaspillage. Conscients de cette problématique, les chercheurs suisses ont cherché à maximiser l’utilisation de l’ensemble du fruit. Ils ont ainsi développé une « gelée de cacao », un concentré sucré tiré de la pulpe et de l’endocarpe (paroi interne de la coque) du fruit. Cette innovation permet de remplacer en partie le sucre raffiné dans le processus de fabrication du chocolat.
Le Défi De La Perfection Du Goût
Trouver l’équilibre idéal entre la quantité de gelée de cacao et la texture du chocolat s’est révélé un défi technique. Après de nombreux tests, ils ont découvert que l’incorporation de 20% de gelée de cacao offrait une saveur et une texture similaires à celles du chocolat noir traditionnel. En outre, ce chocolat présente des avantages nutritionnels significatifs : il contient 20% de fibres en plus et 30% de graisses saturées en moins qu’un chocolat noir classique.
Une Approche Plus Écologique Et Durable
Au-delà des bénéfices nutritionnels, ce chocolat innovant contribue à une meilleure valorisation du fruit du cacao. Cela offre aux producteurs une nouvelle source de revenus en leur permettant de vendre non seulement les fèves, mais aussi la pulpe et l’endocarpe sous forme de poudre. Cette approche pourrait transformer la chaîne de production du cacao et rendre la culture plus durable.
Cependant, avant que ce chocolat ne soit commercialisé à grande échelle, des ajustements devront être apportés aux équipements agricoles et aux procédés industriels. Néanmoins, cette découverte représente un grand pas vers un avenir plus responsable pour la production de chocolat.