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La majorité des Américains passent environ 90 % de leur temps à l’intérieur, souvent dans des espaces mal ventilés. Dans ces environnements clos, le CO2 peut s’accumuler, entraînant des maux de tête, des étourdissements et une diminution de la concentration pour ceux qui y séjournent longtemps. Des chercheurs de l’université de Binghamton ont mis au point une solution prometteuse pour améliorer la qualité de l’air intérieur.
S’inspirant de leurs recherches sur les biobatteries alimentées par des bactéries, le professeur Seokheun « Sean » Choi et la doctorante Maryam Rezaie ont mis au point des plantes artificielles purificatrices d’air à base de cyanobactéries. Grâce à des cellules solaires biologiques, ces plantes artificielles utilisent la lumière ambiante et les cyanobactéries pour réaliser la photosynthèse, transformant ainsi le CO2 et l’eau en oxygène. De plus, ces cyanobactéries ont des propriétés exoélectrogéniques, leur permettant de générer jusqu’à 140 microwatts d’électricité.
Cette technologie innovante et abordable a prouvé son efficacité en réduisant jusqu’à 90 % les niveaux de CO2 en intérieur, soit neuf fois plus que les plantes naturelles. En outre, contrairement aux plantes vivantes, ces plantes artificielles nécessitent peu d’entretien et ont une durée de vie plus longue, tout en produisant suffisamment d’électricité pour alimenter certains appareils.
Cependant, le Dr Choi a souligné lors d’une interview avec Springwise que des essais supplémentaires sont nécessaires avant de pouvoir déployer cette technologie à grande échelle. Selon lui, « la capacité de production d’oxygène et la génération d’énergie doivent encore être améliorées pour rendre ces plantes adaptées à une utilisation quotidienne dans les foyers. Des études à long terme sur la toxicité et la durabilité sont également indispensables pour garantir une application sécurisée et durable. »
