- Terre, univers, espace
Description du sujet
Au sein de l’UMR Geo-Ocean (https://www.geo-ocean.fr/), l’équipe Cycle Biogéochimiques Et Ressources (CYBER) s’intéresse aux flux de matière et d’énergie entre la lithosphère océanique et l’hydrosphère. Les actions de recherche sur ces différentes enveloppes et leurs interfaces sont menées via des approches géologiques, géochimiques, et numériques afin de comprendre les échanges et les mécanismes de transfert jusqu’à l’océan ouvert, et la formation des ressources potentielles des grands fonds (ex. ressources minérales, hydrogène naturel). Elle s’intéresse aussi à l’étude des cycles biogéochimiques des océans profonds et de la Terre ancienne. L’équipe intègre une composante technique transversale dans les domaines des mesures physico-chimiques in situ et ex situ, et le développement de traceurs biogéochimiques dans la colonne d’eau, les fluides, les sédiments et les roches.
Résumé de la thèse
Ce travail de thèse porte sur les sources et le cycle redox du Sélénium (Se), un métalloïde bio-essentiel mais potentiellement toxique en milieu marin. Guidé par les avancées récentes en géochimie des isotopes du Se et par une nouvelle technologie de spectrométrie de masse bientôt disponible au Pôle de Spéctrométrie Océan de Brest, ce projet propose des approches innovantes pour étudier la transformation des espèces chimiques du Se dans les systèmes hydrothermaux des fonds marins, de leur apport par l’eau de mer et la formation des fluides chauds en profondeur, jusqu’à leur précipitation dans les dépôts de sulfures et leur exportation dans la colonne d’eau. L’originalité de l’approche implique un développement analytique approfondi pour découvrir les signatures isotopiques du Se des espèces inorganiques de Se dans l’eau de mer et les fluides hydrothermaux, notamment les espèces Se(-II), Se(IV) et Se(VI). Le projet s’attaquera d’abord aux principaux processus affectant l’enrichissement en Se et la composition isotopique des fluides hydrothermaux à haute température et des dépôts sulfurés associés. Il abordera ensuite la question fondamentale de savoir si les systèmes hydrothermaux des fonds marins représentent un puits net ou une source d’espèces de Se dans les profondeurs océaniques. Les travaux de thèse bénéficieront de l’infrastructure analytique de pointe disponible dans l’UMR Geo-Ocean et s’appuieront sur des échantillons de haute qualité provenant des récentes campagnes de recherche dirigées par l’Ifremer et collaborateurs le long de la dorsale médio-atlantique, située dans la zone de contrat d’exploration obtenue par Ifremer auprès de l’Autorité internationale des fonds marins.
Mots clés
géochimie, ressources minérales, spéciation chimique, isotopes stables, sélénium, cycles biogéochimiques, systèmes hydrothermaux des fonds marins
Nature du financement
Précisions sur le financement
Présentation établissement et labo d’accueil
L’Ifremer
Reconnu dans le monde entier comme l’un des tout premiers instituts en sciences et technologies marines, l’Ifremer s’inscrit dans une double perspective de développement durable et de science ouverte. Il mène des recherches, innove, produit des expertises pour protéger et restaurer l’océan, exploiter ses ressources de manière responsable, et partager les connaissances et les données marines afin de créer de nouvelles opportunités pour une croissance économique respectueuse du milieu marin.
Présents sur toutes les façades maritimes de l’hexagone et des outremers, ses laboratoires sont implantés sur une vingtaine de sites dans les trois grands océans : l’océan Indien, l’Atlantique et le Pacifique. Pour le compte de l’Etat, il opère la Flotte océanographique française au bénéfice de la communauté scientifique nationale. Il conçoit ses propres engins et équipements de pointe pour explorer et observer l’océan, du littoral au grand large et des abysses à l’interface avec l’atmosphère.
Ouverts sur la communauté scientifique internationale, ses 1500 chercheurs, ingénieurs et techniciens font progresser les connaissances sur l’une des dernières frontières inexplorées de notre planète ; ils contribuent à éclairer les politiques publiques et à l’innovation pour une économie bleue durable. Leur mission consiste aussi à sensibiliser le grand public aux enjeux maritimes.
Fondé en 1984, l’Ifremer est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), dont le budget avoisine 240 millions d’Euros. L’institut est placé sous la tutelle du ministre chargé de la recherche, du ministre chargé de la mer et du ministre chargé de l’environnement.
Site web :
Profil du candidat
- Master de géosciences marines, chimie marine, sciences de la Terre, ingénieur géologie/environnement.
- Compétence dans les techniques d’analyses géochimiques et si possible pour les techniques ICP-MS.
- Expérience pour le travail en salle blanche pour l’étude des éléments traces.
- Connaissances souhaitées en géochimie des métaux et/ou métalloides et géochimie des isotopes stables.
- Capacité rédactionnelle, de synthèse et de communication.
- Fort intérêt pour le développement de méthodes analytiques.
- Pratique de l’anglais scientifique.
Qualités personnelles :
- Rigueur et sens de l’organisation
- Aptitude au travail en équipe pluridisciplinaire
- Curiosité, autonomie, ouverture d’esprit, initiative
Caractéristiques de l'emploi
Catégorie emploi | Doctorat |