Âgé de 80 ans, un prof universitaire accusé de harcèlement sexuel par des étudiantes interdit d’enter à la faculté

Le professeur universitaire à la retraite, récemment accusé de harcèlement sexuel par des étudiantes, est désormais interdit d’enter à la faculté.

Après avoir reçu une pétition, signée par 150 étudiantes de la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis (FSJPST) dénonçant le harcèlement qu’exerce le vieux professeur de droit, célèbre avocat de son état, la direction de la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis (FSJPST) a assuré qu’il sera interdit désormais d’accéder à l’intérieur de l’établissement universitaire.

Rappelons que l’affaire de ce professeur de 80 ans, ayant enseigné, par le passé, au Campus de Tunis, a éveillé de mauvais souvenirs chez certaines dames, dont certaines, devenues professeures à leur tour, ont assuré avoir elles-mêmes été victimes de ses mauvaises pratiques.

Marwa Maalawi (24 ans), l’une de ces étudiantes, a confié à Kapitalis, avoir fait les frais des débordements de ce célèbre avocat. Un jour où elle portait une robe, il se permit de lancer des remarques déplacées sur ses cuisses, raconte-t-elle.

L’octogénaire aux cheveux blancs, prenant prétexte de son âge avancé et de sa faiblesse physique, demande aux étudiantes de l’aider à se lever ou à marcher et en profite pour les toucher dans des parties de leur corps, toujours selon les plaignantes, ajoutant qu’il leur caresse souvent les lèvres, leur touche les fesses, et, quand elles réagissent mal, il prétexte une plaisanterie.

«Des victimes ont même affirmé qu’il leur demandait de l’emmener aux toilettes», ajoute Marwa, qui souhaite briser le silence et en finir avec l’impunité.

Insistant voire lourdaud, l’ex-professeur de droit demande les numéros de téléphone des étudiantes et insiste beaucoup pour les obtenir, leur promettant de les aider dans leurs études et les invitant à passer avec lui des weekends à Hammamet, raconte encore Marwa.

Récemment, le vieil homme s’est montré violent avec 2 étudiantes qu’il s’est permis de gifler, en leur lançant : «Qui aime bien châtie bien», toujours selon les récits collectés par Kapitalis.

Une quadragénaire raconte avoir subi les harcèlements de ce même professeur quand elle était son étudiante en 1999 et 2000, au Campus de Tunis, affirmant que ses fâcheuses pratiques remontent très loin…

Les étudiantes veulent mettre fin à cette histoire qui a trop duré et, par la même occasion, encourager toutes celles qui ont été victimes des abus de cet homme à le dénoncer, car son statut de professeur émérite, très influent dans le milieu, ne l’autorise pas à abuser d’étudiantes qui ont l’âge de ses petites-filles, disent-elles.

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