Octobre rose, le mois dédié à la lutte contre le cancer du sein

Cela fait vingt-cinq ans. 25 ans qu’est née l’association «Cancer du sein parlons-en» . Objectif, mobiliser les femmes bien sûr mais aussi leur entourage. C’est d’ailleurs le slogan de cette année: «Tous concernés».

La première campagne d’«Octobre Rose» est née aux États-Unis en 1993. La France s’engageait un an plus tard. «Nous avons commencé par des campagnes de sensibilisation et d’information», rappelle Sandrine Planchon, qui dirige l’association, avec un message: «Faites-vous dépister». Dix ans plus tard, l’association lançait les six prix «ruban rose» pour la recherche qui sont décernés chaque année.

Sponsorisé par CPLUSSUR

Le grand prix soutient la recherche fondamentale ou clinique. Il s’accompagne de trois prix d’avenir pour encourager l’innovation et, enfin, deux prix pour des projets sur la qualité de vie des malades. 450.000 euros seront distribués en 2018, soit une hausse de 30 % en un an (125.000 euros pour le grand prix). À cela s’ajoute tous les trois ans une bourse pour l’un des lauréats du grand prix qui souhaite poursuivre ses travaux. Elle est décernée cette année pour un montant de 150.000 euros.

De multiples partenaires

Au-delà des deux membres fondateurs que sont Estée Lauder et le magazine Marie Claire, de très nombreux partenaires soutiennent aujourd’hui le combat de l’association: soutien de notoriété et financier ( toute la liste sur www.cancerdusein.org). Ce sont ainsi des marques de cosmétiques (Aveda, Clinique, Marionnaud, Estée Lauder, Darphin…) de vêtements ou de chaussures (Rouge-Gorge, Camaïeu, Mellow Yellow…), des marques alimentaires (Kusmi tea, l’Oeuf de nos villages…) ou encore des mutuelles (Adrea mutuelles) ou des organismes de voyage (Désertours) avec des challenges sportifs.

«Mais aujourd’hui, je suis sur le rallye!»

Isabelle Gsell, dont le cancer du sein a été détecté en décembre 2016

Il en va ainsi du trophée Roses des sables dont un équipage sera l’ambassadeur de l’association durant toute la semaine (jusqu’au 21 octobre) que dure le rallye féminin et solidaire dans les dunes du Maroc. Deux femmes, une blonde et une brune. Isabelle qui en décembre 2016 palpe sous son bras une «étrange vague sur sa peau», annonciatrice du cancer. Valérie, radiothérapeute à la clinique Tivoli de Bordeaux qui s’en est occupé et l’a accompagnée. «J’ai été opérée le 15 janvier 2017» raconte Isabelle. S’ensuivent six mois de chimiothérapie, puis la radiothérapie et enfin l’hormonothérapie. «Mais aujourd’hui, je suis sur le rallye!» ajoute-t-elle dans un grand éclat de rire, heureuse d’avoir surmonté les épreuves. Des mois très difficiles également traversés grâce à Valérie «celle qui était là tout le temps à mes côtés» . Une proximité qui s’est transformée en amitié «d’autant que l’on habite le même village» s’amuse Valérie. «Les malades sont toujours très angoissés sur ce qui va se passer après. Quand j’ai appris l’existence du rallye, j’ai su ce que j’allais pouvoir lui proposer».

«Je souhaite que sur leur lit, des gens puissent s’identifier à mon parcours», explique Isabelle. «Je veux leur dire demain, ce sera vous qui partirez», poursuit-elle. Mais pour les deux jeunes femmes qui représentent l’association «Le cancer parlons-en», le rallye est aussi un moyen de communiquer plus largement leur parcours et leur énergie. «La mammographie est proposée de façon régulière aux femmes à partir de 50 ans. Mais moi j’avais 45 ans. Je me faisais suivre régulièrement, mais si j’avais attendu la mammographie cela aurait été trop tard», souligne-t-elle. «Je milite pour que les médecins apprennent aux femmes à se palper les seins». «Nous allons participer à une conférence dans notre ville» poursuit Valérie «et nous expliquerons qu’il ne faut pas attendre 50 ans pour s’en préoccuper. Le plus vite c’est le mieux». Aux portes du désert, les deux jeunes femmes s’apprêtent à s’élancer pour une semaine d’aventure sur les pistes.«Je ne suis absolument pas stressée, Valérie un peu plus» raconte Isabelle. «Les rôles sont inversés» s’amuse-t-elle!

Le cancer du sein reste la première cause de décès par cancer pour les femmes. Mais s’il est dépisté à un stade précoce, il peut être guéri dans 9 cas sur 10, rappelle l’association.

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